Histoire du cadastre
Le terme « cadastre » provient du grec byzantin via le vénitien catastico puis l’italien catasto, catastro, et le provençal cathastre. Bien que les dictionnaires de français appellent cadastre un document dressant l’état de la propriété foncière d’un territoire, le terme cadastre s’applique aussi parfois aux systèmes informatisés ayant le même objet, à l’organisation chargée de maintenir ces documents ou systèmes d’information ou même aux travaux de terrain aboutissant à la constitution de ces documents ou systèmes d’information.
On parle aussi de cadastres des émissions ou des émetteurs de pollution, ou de cadastre vert (terme désignant parfois les documents d’urbanisme relatifs à la trame verte ou la cartographique analytique du tissu végétal urbain.)
Cigogné en Cartes Postales
De Villæ Ciconiacum à Cigogné
Un village, c’est une histoire qui se raconte : beaucoup de recherche, un peu de légende, quelques preuves…..
Cette présentation de l’histoire de Cigogné est une ébauche, dont la conclusion nécessitera un peu de temps, en espérant que quelques amateurs d’histoire m’aident et/ou prennent le relais….. Curieusement jusqu’à présent, personne ne semblait s’être penché sur l’histoire assez riche notre commune.
L’origine de notre commune :
Celte ; romaine ; germanique : Les Turones (lat. Turoni), également connus sous les noms de Turoniens et Turons sont un peuple gaulois. L’étymologie de leur nom n’est pas assurée. Une traduction possible serait « les tournants, les changeants ». De leur ethnonyme proviennent les noms actuels de la Touraine et de la ville de Tours. Il existe un peuple germanique, nommé Turones en Thuringe. Les Turones historiques de la Gaule pourraient donc être un peuple issu du métissage entre ces migrants et le peuple celtique autochtone des bords de Loire.
Engelhard de Cigogné
Un village, c’est une histoire qui se raconte
Tout a commencé un après-midi d’août 2003 sur le parking de la mairie, deux véhicules anglais et des touristes cherchant quelque chose sur une carte. Bonjour, bienvenue, puis-je vous aider ?? (En anglais bien sur) : « Nous cherchons le château d’Engelhard de Cigogné et de Girard d’Athée » ?????……
Deux heures de discussion plus tard je suis rentré en me promettant de savoir le fond de cette affaire, et voilà, vous avez dans les mains le premier jus de mes recherches. Si vous avez d’autres infos, faites le moi savoir…
Bonne visite dans les années 1200…
La ligne de démarcation
Quand on avait traversé la ligne de démarcation tenue par les Allemands au niveau d’Athée sur Cher, on arrivait à Cigogné, village de 300 habitants environ où, en 1939, on pouvait passer la nuit à l’hôtel restaurant Marcadier, faisant aussi office d’épicerie, produits pour animaux, en plein centre bourg.
C’est tout naturellement Camille Marcadier, apprenti pâtissier traiteur chez Mr Gaucher, place de l’église à Bléré qui m’a informé sur l’histoire du village.
Laissons-le dérouler ses souvenirs…
Honneurs aux Poilus de Cigogné
Alfred Arthur LANGÉRÔME, né le 20 Février 1881 à Cigogné, époux de Mathilde, Léontine, Félicie BIZIOU — 2ème classe au 66 em Régiment d’Infanterie, matricule 8449, classe 1901. Mort pour la France et au combat le 18 Novembre 1915 des suites de plaies — multiples par éclats d’obus, à Nœux les Mines dans le Pas de Calais. Inhumé au carré militaire de Noeux les Mines (62)-Acte N° 2, Transcription N°1 du 7 Février 1916, registre de la mairie de Cigogné.
A(r)mand* Sylvain CHAMPION, né le 30 mai 1895 à Cigogné — Marsouin au 42 em Colonial, 22 Cie, matricule 21/9459, classe 1915. Tué à l’ennemi le 25 Septembre 1915 à Souain Perthes lès Hurlus, Marne (51). Acte N° 3, Transcription N°2 du 13 Juin 1916, registre de la mairie de Cigogné. Curiosité : Il est répertorié comme «Armand» chez les militaires, alors que son prénom est «AMAND» *Amand : prénom masculin d’Amandine.
Norbert Sylvain Alcide BESSÉ, né le 6 Juin 1895 à Azay sur Indre, domicilié à la Ricassière, Marsouin au 42em Colonial, 22 Cie, matricule 21/9458, classe 1915. Tué à l’ennemi le 25 Septembre 1915 à Souain Perthes lès Hurlus, Marne (51). Acte N° 4, Transcription N°3 du 12 Juillet 1916, registre de la mairie de Cigogné.
Alfred Célestin LEFRÈRE, né le 24 Avril 1896 à Cigogné, 2ème classe au 82 em Régiment d’Infanterie, 10 Cie, matricule 13639, classe 1916 — mort pour la France à l’hôpital de Vernon le 6 Avril 1918. Inhumé au cimetière de Cigogné. Acte N°4, Transcription N°2 du 1° octobre 1918 registre de la mairie de Cigogné.
Alphonse Célestin PELLUARD, né le 21 Mars 1890 à Cigogné, 2ème classe au 108 em Régiment d’Artillerie lourde, matricule ??, classe 1910 — Tué à l’ennemi le 8 Novembre 1917 à SAVOUER (Italie). Acte N° 5, Transcription N°1 du 24 Février 1923, registre de la mairie de Cigogné.
Georges René DOUARD, né le 1 Juin 1888 à Cigogné, 2ème classe au 331 em Régiment d’Infanterie, matricule 03920, classe 1908, — Disparu au combat le 24 Septembre 1914 à Cheppy (Meuse). Acte N° 6, Transcription N°2 du 14 Octobre 1920, registre de la mairie de Cigogné.
Georges Alfred PELLÉ, né le 5 Mars 1892 à Cigogné, 2ème classe au 131 em Régiment d’Infanterie, matricule 5070, classe 1912 — Tué à l’ennemi le 22 Août 1914 à Ville Houdlemont (Meurthe et Moselle). Acte N° 3, Transcription N°1 du 29 Mai 1920, registre de la mairie de Cigogné.
Rémi, Marcel, Sylvain VIOLEAU, né le 19 Juin 1891 à Cigogné, 2ème classe au 4em Bataillon de Chasseurs à pied, matricule ??, classe 1911 — Tué à l’ennemi le 20 Août 1914 à Morhange (Lorraine). Acte N° 9, Transcription N°5 du 4 décembre 1920, registre de la mairie de Cigogné.
Abel, Alfred TORTEVOIX, né le 15 Novembre 1895 à Cigogné, 2ème classe au 78em Régiment d’Infanterie, matricule 6643, classe 1915 — Tué à l’ennemi le 18 Novembre 1915 à Duisans en Artois (Pas de Calais). Acte N° 2, Transcription N°1 du 29 Avril 1918, registre de la mairie de Cigogné.
Louis GAUMÉ, né le 24 Septembre 1875 à Courçay, époux de Julienne, Marie, BOUTET — 2ème classe au 290em Régiment d’Infanterie, 20 Cie, matricule 2886, classe 1895. Mort pour la France et au combat le 7 Mai 1916 des suites de blessures de guerre, à Esnes, à la Cote 304 dans la Meuse. Acte N° 9 du 9 Mars 1917, Transcription N° 9, registre de la mairie de Reignac.
Flavien, Ernest, Gaston ROBIN, né le 29 Mars 1883 à Cigogné, époux de Marie-Louise VERRIER — 2ème classe au 32em Régiment d’Infanterie, matricule 019575, classe 1903. Tué à l’ennemi le 16 Juin 1915 à Neuville St. Vaast (Pas de Calais) — Acte N°10 du 4 Décembre 1920, Transcription N° 6, registre de la mairie de Cigogné.
Prudent, Auguste GEOFFROY, né le 17 Août 1882 à Saint Flavier, époux de Albertine, Augustine RÉCHAUSSAT — 2ème classe au 66em Régiment d’Infanterie, 7em Cie matricule 10168, classe 1902. Tué à l’ennemi le 22 Décembre 1914 à Weldock (Belgique). Acte N°8 du 12 Novembre 1920, Transcription N° 4, registre de la mairie de Cigogné.
Désiré, Alexandre, Jules MÉREAU, né le 3 Juin 1893 à Saint Quentin — 2ème classe au 113em Régiment d’Infanterie, matricule 5228, classe 1913. Tué à l’ennemi le 8 Octobre 1914 dans la forêt d’Argonne (Meuse). Acte N°7 du 12 Novembre 1920, Transcription N° 3, registre de la mairie de Cigogné.
Poilus non inscrit sur le monument
Alphonse, Eugène GUICHARD, né le 3 Janvier 1888 à Chambourg sur Indre, 2ème classe au 54em Régiment d’Infanterie, 6em Cie matricule 04382bis, classe 1908. Mort pour la France et au combat le 23 Septembre 1916 à 3h des suites de blessures de guerre par éclats d’obus à Bouchavennes (Somme). Acte N°2 du 28 Septembre 1916, Transcription N° 1, registre 1917 de la mairie de Cigogné.
Le monument aux morts a été réalisé par Mr LOISEAU, maçon à Cigogné pour une somme de 4583 Francs, après délibération du conseil le 19 juin 1921. Pour ce faire une souscription publique a permis d’obtenir 1000 FR ; 583 FR sont issus d’un reliquat d’emprunt ; le solde : 3000 FR a fait l’objet d’un emprunt à 6,95% sur 30 ans et d’une imposition extraordinaire de 10 centimes 10 dixièmes. La concession à perpétuité a été accordée gratuitement par le conseil le 19 juin 1921 ; pour mémoire le prix de la concession était de 100 FR le m2. Le maire de l’époque était M. Jean BICHET.
Il est important de noter que le monument aux morts porte une plaque mentionnant : donateurs : familles VIOLLEAU – CABY
Recherches sur les poilus de Cigogné : Michel DUVAL, Jean-Paul PAIREAULT
http://www.memorialgenweb.org www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Eglise notre dame de Cigogné
Eglise notre dame de Cigogné Xème siècle
Une des trente dernières églises de Touraine d’avant l’an 1000
Fondée vers 942 par l’archevêque de Tours Théotolon, une chapelle, qui deviendra l’église paroissiale, consacrée par l’archevêque et placée sous le vocable de Sainte Marie. En 943, un diplôme de Louis d’Outremer confirme à l’abbaye de Saint-Julien de Tours la possession du bourg de Cigogné qui s’appelait « Villa Cicognacum » et de sa chapelle. Le mot « Chapelle » viendrait du nom de l’édifice où se trouvait rangé la « cape » (le fameux manteau coupé) de St Martin – cape, capelle, chapelle…. Légende ???
En 943 la dotation de l’Eglise était faite par les paroisses de : Rançay, Vallière, Chanceaux sur Choisille, Greux, les Ormeaux, Bono (Athée) ainsi que du Paluds (Cigogné).
En 979, Gardalbert, neveu d’Hardouin, archevêque de Tours, donna à l’abbaye de St. Julien la moitié des dîmes de Cigogné pour y construire un prieuré. A la même époque (vers1010), le puissant comte d’Anjou, Foulque Nerra donnait à son chef de guerre Lysois de Bazougers dit Lisois d’Amboise, la forteresse d’Amboise, le château de Loches et entre autre le fief de Cigogné. Il y fit construire un château dont il ne subsiste que quelques bâtiments, la tour ne viendra que fin XIII début XIVème siècle (inscrite en 1962 à l’inventaire).
Le prieuré de Cigogné, appelé Prieuré de la Grotte ou de St. Fiacre, fut vendu le 6 janvier 1791 pour 11 100 livres (les restes du bâtiment se situent au début de la rue du Coudray).
La nef actuelle a été construite au XIIème siècle, ainsi que le chœur couvert d’une voûte sur ogive.
Le clocher-porche postérieur à ces constructions (estimé au début du XIVème) masque une porte romane plein cintre dont l’une des voussures est sculptée de feuillages comme les chapiteaux.
Le 15 avril 1778 un orage a éclaté à 23h30, la foudre est tombée sur le clocher et l’a entièrement consumé en faisant fondre les cloches (de nouveau en 1838).
Il semble que cette église ait été aussi consacrée à St FIACRE (Saint patron de ceux qui souffrent de maux de ventre et de dysenterie) dont la statue en pierre était sortie en procession pendant la fête du village (l’assemblée, dernier dimanche d’août). De même une statue de St. MAMMÈS (Saint patron de ceux qui souffrent de hernie et d’éventration et des femmes qui allaitent par altération de son nom « Mammès-mamelle») laisse à penser que l’époque était propice aux maux de ventre.
Dans notre commune :
Deux croix de mission, d’origine inconnues, mais présentes sur le cadastre 1823 :
La croix du Grand Préau, angle rue de Courçay et route de Villepou.
La Croix du Tartre se trouvant sur l’ancien chemin d’Espagne (route de St Jacques de Compostelle, Bléré, Cigogné, bois de Reignac, Manthelan etc.) à l’intersection de la route de Bléré et de Sublaines.
Croix de mission, présente sur le cadastre 1823, mais disparue aujourd’hui :
La croix de Villemaine, route d’Athée, angle d’un ancien chemin communal menant vers la Peignière,
La croix rouge, certainement à l’emplacement de l’ancienne chapelle St Fiacre, route de Reignac.
Deux autres chapelles qui n’existent plus étaient dédiées à Saint André et à Saint Fiacre.
La chapelle St. Fiacre se situait sur le chemin de Bléré à Reignac (vers « le Carroir »). En 1789 elle servait de grange. La fabrique de Cigogné l’a vendue pour 150 livres et cette somme servit à lambrisser la voûte de l’église. Le culte de St Fiacre s’est alors reporté dans l’église du village.
La chapelle Saint André (encore présente sur le cadastre de 1823) se situait au début de la route de Chédigny, et son cimetière servit à ensevelir les pestiférés de Loches (fin du XVème, 1492, 800 morts du
24 juin au 25 décembre).
Des anciennes chapelles des Paluds, de La Salle au Coudray et du Bouchet, aucunes archives trouvées.
Les images de saint Sébastien ou de saint Roch, autre « saint pesteux », se multiplièrent à la fin du Moyen Age, aucunes à Cigogné –épargné par la peste ?? Et dans toutes les églises de la chrétienté on récitait la prière : « A peste, fame et bello, libera nos, Domine ».